L'historique de l'haltérophilie

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 Les Allemands puis les Russes furent longtemps les seuls à considérer l'haltérophilie comme une discipline importante, nécessitant autant de puissance que de ténacité. Ils l'avaient qualifiée d'athlétisme lourd par opposition à l'athlétisme léger des pistes de stades. Mais, plus récemment, d'autres pays (les États-Unis, l'Iran et la Suisse , par exemple) se sont eux aussi intéressés à ce sport.

En fait, pendant des années, la pratique des poids et haltères ne fut guère considérée par le public que comme une variante des exhibitions foraines. C'est ce qui explique que cette spécialité, présente pour la première fois aux Jeux d'Athènes de 1896, n'ait été inscrite définitivement aux jeux olympiques qu'à partir de 1920 (Anvers).

C'est dans un petit livre intitulé les Rois de la force que l'on trouve, au début du XIXe siècle, la première tentative de recensement des haltérophiles. Son auteur, le Français Émile Desbonnet, évoquait les grands précurseurs du passé (Milon de Crotone ou Maurice de Saxe) et surtout les hommes forts de son époque. On confondait alors facilement lutte et force et l'on pensait toujours aux combats de foire, lorsqu'il s'agissait de souleveurs de poids.

La France fut en fait le premier pays à officialiser l'haltérophilie par la création, en 1914, d'une «Fédération française de poids et haltères», qui fut agréée, en 1946, par le ministère français de l'Éducation nationale. Dominée un moment par les Français (Charles Rigoulot), puis par les Américains, l'haltérophilie l'est aujourd'hui par les Russes et les athlètes des pays de l'Est, sans négliger l'arrivée sur la scène internationale des Cubains et des Chinois.

Les succès russes sont dus, en grande partie, au fait que la pratique des poids et haltères est, en Russie, un sport de base obligatoire avant toute spécialisation.

Rigoulot Charles
(1903-1962)
 

 Champion olympique des poids mi-lourds en 1924, succédant à son compatriote Ernest Cadine, l’haltérophile français Charles Rigoulot est l’une des figures hautes en couleur de l’entre-deux-guerres.
Passé professionnel en 1925, il est surnommé l’«Homme le plus fort du monde», et ses tours de force font le bonheur du Tout-Paris.
Ayant établi plus de cinquante records du monde, il met un terme à sa carrière en 1931, en raison d’une blessure.
Par la suite, Charles Rigoulot s’illustrera en remportant le Bol d’or automobile en 1937. Il sera également l’un des promoteurs du catch en France.

"L'essentiel est de participer"
(La devise de Pierre de Coubertin)

 

 En 1896, à Athènes, lors des premiers JO, l'haltérophilie était déjà discipline olympique.  

A l'époque, deux épreuves existaient : celle consistant à lever une barre à boules des deux bras ; la seconde à soulever une haltère à un bras.

A l'exception de 1904, l'haltérophilie ne reparut aux Jeux qu'en 1920 avec cinq catégories de poids (plume, léger, moyen, mi-lourd, super-lourd).
De 1928 à 1972, l'épreuve d'haltérophilie était fractionnée en trois épreuves : le développé, l’arraché et l’épaulé jeté. D'autres catégories sont créées (coq, mouche, lourd, lourds-moyens) et, après 1972, le développé est supprimé.

Pour lutter contre le dopage entre les années 70 à 80, les instances internationales ont décidé d'appliquer des limites de poids au sein même des catégories de sorte à remettre les compteurs des records olympiques à zéro.

Le plus grand haltérophile de tous les temps et le plus connu est sans doute Naïm Suleymanoglou avec trois titres olympiques consécutifs chez les plumes (1988, 1992 et 1996).

166 nations sont affiliées à la Fédération internationale dont le siège se situe en Hongrie

Pour la première fois dans l'histoire des Jeux, les femmes font leur entrée dans cette discipline à Sydney. 

 Suleymanoglou Naïm
(1967- )

  La destinée de l’haltérophile Naïm Suleymanoglu sort de l’ordinaire. En 1983, alors bulgare et nommé Suleymanov, il remporte son premier titre de champion du monde.
En 1986, il fuit son pays pour la Turquie , change de nationalité, reprend la compétition et devient champion olympique des poids plumes en 1988 devant le Bulgare Topourov.
Il conserve son titre en 1992 puis en 1996, se forgeant l’un des plus beaux palmarès de l’histoire de l’haltérophilie.
  

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